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LAOS

Huay Xai - Ziplines et cabanes dans les arbres

Huay Xai-Luang Prabang - Croisière sur le Mékong

Luang Prabang - La complexité du Laos

Gibbons

ZIPLINES ET CABANES DANS LES ARBRES

Janvier 2014

    Après un petit déjeuner au bord du Mékong sur lequel flotte une légère brume, je me rends au bureau du Gibbon Experience. J’ai réservé un périple de trois jours de ziplines et deux nuits dans des cabanes construites en haut des arbres de la réserve naturelle de Bokeo, pour observer ces singes adorables mis en avant sur le site web. La rencontre commence par une vidéo plus ou moins explicative des règles de sécurité. On nous offre une bouteille d’eau et une bière avant de nous répartir dans des tuks tuks, et on file à toute vitesse sur des routes sinueuses et pierreuses. On essaie de se parler, mais il y a tellement de vent, de virages et un fond d’air bien frais que c’est difficile. Il faut bien se tenir pour ne pas tomber ou se cogner. Nos guides laotiens, eux, sont debout, les pieds sur la corniche à l’extérieur du véhicule et n’ont pas l’air d’avoir de difficulté.

    Voici mon groupe : Sébastien et Jennifer, deux parisiens qui découvrent le Laos et la Thaïlande en trois semaines. Jared et Natassia, deux new yorkais qui ont ce côté extraverti des américains qui les rend enthousiasmants. Il gère un hôtel dans le Queens et elle s’occupe du restaurant. Ils prendront dans notre groupe le rôle de ceux qui gèrent les problèmes et encouragent la troupe. Flick et Tim, deux australiens de Melbourne, très discrets et charmants. Il est politicien en retraite et hésite à se lancer en affaires, pendant qu’elle crée des site webs, ce qu’elle peut faire depuis son ordinateur de n’importe où. Ils voyagent depuis huit mois et s’arrêteront quand ils seront tannés (5 ans plus tard, je les suis encore sur instagram et ils ne se sont pas encore arrêtés). Suk et Keke, deux coréens de Seoul. Ils ont la soixantaine et en les voyant arriver, on a tous pensé “que font-ils là ?” Au lieu de sacs à dos ils ont des sacs d’épicerie, vraiment pas pratiques pour notre activité. On va souvent les attendre dans les montées, mais leur bonne humeur et volonté en feront nos héros.

    

    Nos guides, John et Paul (noms probablement fictifs), sont deux ptits gars moins lourds que moi, en sandales et jeans très serrés. John parle anglais, mais pas Paul. Ils nous apprennent assez vite qu’on ne verra pas de Giggons car il y en a très peu dans cette forêt, et encore moins dans le coin où nous nous dirigeons. Ils sont plus occupés à parler entre eux qu’avec nous, ce qui fait que la tête et la queue du peloton manque de se perdre quelques fois, mais on fait tout ce qu’on peut pour maintenir le rythme imposé par les deux gars en sandales.

    La forêt est extraordinaire. Des amas de bambous énormes forment des tunnels sur le chemin, des arbres gigantesques nous encerclent et partout règnent de bonnes odeurs. On arrive au premier zipline. Je commence à angoisser. On nous a donné un baudrier au début du parcours et on doit maintenant s’accrocher à un câble de plusieurs centaines de mètres qui lévite au-dessus d’une forêt dont on ne voit même pas le sol. Pourquoi donc s’inscrire à ce genre de folie ? Je retarde le moment, mais il est temps d’y aller. Je me lance. Le mousqueton qui gratte le câble fait un bruit d’enfer et je prends vite de la vitesse, mais l’effet est enivrant. En arrivant au bout, on veut tout de suite recommencer.

    Voici une astuce pour réussir sa descente en zipline: si on ne va pas assez vite, on s’arrête dans la remontée du câble avant le ponton d’arrivée, devant ensuite se hisser à la force de nos bras, ce qui est, mine de rien, très éprouvant. Le truc est de s’allonger, et non de s’asseoir, pendant la ballade. Ça fait travailler les abdos et c’est étrange au début, mais c’est efficace et ça augmente l’impression de voler au-dessus de toute cette nature. Attention, par contre, à bien fermer son sac.

    On alterne entre marches ardues et glissades. Sur le chemin, on rencontre Damien, un français en études d’ingénierie qui fait un stage de construction de cabanes, et Felipe, colombien, photographe bénévole. Ils nous disent qu’en un mois, ils n’ont vu que trois fois brièvement de Gibbons.

    Vers 16h, on arrive à une cabane perchée à 40 mètre en haut d’un arbre. Elle est composée d’un étage principale et d’une petite chambre en haut qu’on laisse à Suk et Keke. Le bord est délimité par une petite barrière... Je n’ai pas le vertige en général, mais ça me prend un petit temps d'acclimatation. Le plancher ressemble plus à un store vénitien qui laisse voir la profondeur de la forêt. Il y a un coin salle de bain avec un rideau comme porte, et les toilettes sur le bord du plancher. Toute une épreuve ! Il ne faut rien laisser tomber. L’espace cuisine est un petit lavabo avec un établi pour faire sécher la vaisselle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

      Les guides nous expliquent vite fait qu’on peut faire un petit circuit de ziplines, et s’en vont. Au départ, j’ai peur de le faire, car si on prend la mauvaise ligne, on est perdu. En tout cas moi, car les hommes du groupe ont déjà l’air de bien connaître la forêt. Je finis tout de même par me lancer. Pour repartir de la cabane, comme je suis petite, Jared tire sur la câble pour le baisser pendant que je monte en équilibre sur la barrière, assurée par Tim. On prend soin les uns des autres. On continue jusqu’au coucher du soleil, en s’arrêtant à la “cuisine” où des villageois préparent nos repas.  Le chef nous explique que tout le projet a été créé par un français. Dans cette région, les paysans brûlent chaque année des terres pour les rendre plus fertiles et pouvoir y cultiver du riz. Puis ils en brûlent une autre partie pour l’année suivante. Ainsi la forêt disparaît peu à peu et Chiang Mai, qui est dans une cuvette pas loin, passe le mois de février dans une fumée irrespirable. Le propriétaire a pour objectif de sensibiliser les habitants à l’importance de la forêt et de ses animaux. Une partie de ce qu’on paie pour ce périple va au développement des villages installés sur cette réserve et à la lutte contre le braconnage.

 

    On finit par rentrer à la cabane. Un repas livré un peu plus tôt nous y attend. On boit du rhum apporté par Jared et du whisky par Keke (qui a en fait toute une cuisine dans ses sacs et nous fait découvrir des mets coréens). Il nous joue de la flûte et chante du folklore de chez lui, avant que Jared tente de nous apprendre la salsa de ses origines dominicaines. Neuf personnes qui dansent en haut d’un arbre, c’est plus rassurant avec du rhum dans le sang. De petites lumières arrivent du fond de la forêt. ce sont Damien et Felipe qui viennent nous rendre visite. On chante chacun son tour une chanson de chez nous. Tout ce qui me vient, c’est La vie en rose d’Édith Piaf…

    Bonne blague, la cabane est prévue pour huit. Étant la solitaire avec quatre couple, John et Paul m’ont tout de suite choisie pour être celle qui n’aurait ni matelas, ni couverture, ni rideau. Heureusement mes nouveaux amie râlent pour moi, et m’obtiennent un matelas et une moustiquaire comme rideau. Natassia me donne sa couverture, elle et Jared vont se serrer. Je vous parlais de leur faculté de gestion.

 

      La nuit est fraîche, je mets toutes les épaisseurs que j’ai apportées avec moi. Je dors mal, à cause du matelas tasseur de dos et chaque fois que je sombre dans le sommeil, je rêve que je tombe. La moustiquaire ne me protège pas du vent, mais elle me permet d’observer le lever de soleil qui me donne de l’énergie. Je me motive pour aller prendre une douche, assez chaotique due au très mince filet d’eau qui en coule et au plancher mi-transparent qui laisse bien voir l’eau tomber dans le vide. Le froid aussi me fait me dépêcher, mais il est très revigorant.

    Après un petit déjeuner, on repart marcher et voler jusqu’à une cascade. On nous dit qu’elle était plus impressionnante autrefois, mais qu’un détournement d’eau pour irrigation l’a asséchée. On est peu à braver la fraîcheur de l’eau. La Corée et le Canada sont apparemment les moins sensibles au froid. Une tyrolienne permet de se jeter dans l’eau et on retombe en enfance.

      Arrivés à la deuxième cabane, on repart comme la veille sans guide jouer avec les arbres. Le circuit inclut une ligne de un kilomètre qui donne l’impression de manquer de peu le mur du son. Comme certains trouvent que le souper nous est apporté trop tôt, il est demandé à ce qu’on nous le rapporte plus tard. Je ne sais pas à quoi mes camarades s’attendaient, mais il ne doit pas y avoir de micro onde ici, et le repas est complètement froid quand il revient. Pas de place pour les caprices dans la forêt laotienne.

      La soirée est beaucoup plus relaxe que la veille, on commence à être fatigués. On aperçoit des singes au loin en fin d’après-midi (pas des Gibbons, mais c’est cool pareil). Assez vite, on se retrouve chacun derrière nos rideaux, ou moustiquaire dans mon cas. Je ne me plains pas, elle me laisse encore voir un beau spectacle au matin; une épaisse brume nous coupe du monde aux premières heures, puis dégage les branches les plus proches, puis les suivantes, jusqu’à ce que la vallée soit complètement dégagée. Au lieu de me réveiller par une douche glacée, aujourd’hui c’est avec un dernier tour solo de zipline gigantesque. La rosée déposée sur les câbles me trempe assez vite, c'est un peu comme se laver, non?

      Trois ziplines et deux heures de marche nous ramènent au village. On boit une bière rafraîchissante, échange nos emails et on repart en tuk tuk pour Huay Xai.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

      Le soir, une fois décrassée, je soupe avec Tim et Flick sur une terrasse au bord du Mekong. On poursuit la soirée dans le bar d’à côté, une petite salle aux vieux sofas rouges et à la musique orientale. Ne voulant pas de bière, je consulte le menu des cocktails et commande un lychee martini. Ça a l’air de j’ai posé une colle au serveur car ils se mettent à trois pour discuter de la recette. Après vingt minutes, on m’apporte mon verre, rempli de glace. J’ai des doutes, mais je n’ose pas leur demander de m’en faire un autre après tous ces efforts, et Flick et Tim semblent assez confiants. Erreur...

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CROISIÈRE SUR LE MÉKONG

Janvier 2014

      Après une nuit à être malade, je pars prendre un bateau pour rejoindre Luang Prabang en deux jours. Tout mon corps est inconfortable, à envie de s’allonger n’importe où et d’hiberner. C’est avec une sensation d’exploser intérieurement que je dois argumenter avec une vendeuse qui m’a vendu inutilement un coussin pour m’asseoir dans le bateau. Jusqu’à récemment, les sièges étaient des bancs en bois. Maintenant, ce sont de vieux sièges de train non fixés, qui bougent chaque fois que quelqu’un se déplace d’un pouce. Les vendeurs du quai n’ont pas dû remarquer le changement.

      Par chance je suis arrivée assez d’avance pour avoir une bonne place que je ne quitte presque pas de la journée. Le bateau se remplit très vite, puis encore un peu plus. Même la salle des moteurs est pleine de passagers assis par terre, jouant aux cartes et se parlant par signes, car le bruit y est assourdissant. Un bar fait office de dépanneur. J’aimerais profiter de l’ambiance électrisante qu’est cette croisière sur le Mékong, mais je suis incapable de bouger et ne peux qu’observer le paysage et les plages où on s’arrête régulièrement pour embarquer ou débarquer du matériel.

      On fait une halte à Pak Beng pour la nuit. Ça a l’air d’une ville inventée, qui n’existerait pas si la croisière ne devait pas s’arrêter là à mi-chemin. Tout le monde sort du bateau, et un des passagers sort tous les sacs entreposés dans la cale, un par un. J’espère vite récupérer le mien car je sais que les premiers partis auront les meilleures chambre, mais étant arrivée dans les premières le matin, je suis la dernière servie. C’est le jeu.

      Je me charge de tout mon barda et monte la côte qui mène à l’unique rue de la ville. Des tenants d’hébergements divers nous assaillent au passage, mais ils demandent tous entre 300 000 et 400 000 kips (entre 30 et 40$), au moins quatre fois plus élevé que ce que ça devrait être. Sur le chemin, je croise des espagnols à qui je m’accroche et qui négocient des chambres à 50 000 kips. Je comprends vite pourquoi. L’état de la place est déplorable et sans protection contre ces bestioles à dards empoisonnés. Je dois utiliser la moustiquaire que j’avais emportée à contrecoeur. Je l’apprécie bien finalement. Après avoir réuni toutes mes forces pour faire un peu de social, je m’allonge dans mon lit douteux et sombre étonnamment dans le plus profond des sommeils jusqu’au lendemain matin.

 

      À l’aurore je me sens beaucoup mieux, j’ai même un peu faim ! Une nouvelle vie commence ! En attendant sur le quai, j’entends un son beau et fort que j’espérait depuis mon arrivée en Asie, un barrissement.  Sur la rive d’en face, trois éléphants, montés par des locaux; majestueux, presque sauvages. Ça fait ma journée.

      Le trajet est beaucoup plus plaisant qu’hier. J’arrive à parler à d’autres voyageurs, jouer aux cartes et mieux intégrer le paysage, fait de montagnes arrondies, qu’on dirait formées de terre recouverte d’une forêt luxuriante.

      Le charme de l’Asie commence à me gagner en profondeur.

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Luang Prabang

LUANG PRABANG

LA COMPLEXITÉ DU LAOS

Janvier 2014

      Dès le premier matin je rencontre Steffi, une allemande, avec qui je vais passer les trois prochains jours. On fait le tour de cette jolie ville pittoresque pleine d’artisanat (de soie et de coton surtout), aux dizaines de temples et encore plus de salons de massage. On en teste un qui nous inspire. C’est une grande salle où les espaces sont séparés par des rideaux pas vraiment fermés. Le monde entre et sort, les masseuse se parlent entre elles, rient, pas vraiment ce qui aide à se détendre quand on est à moitié nue, une laotienne assise sur son dos, les genoux plantés dans ses omoplates. La masseuse met régulièrement en pause son vif travail pour me demander si tout va bien, probablement les seuls mots anglais qu’elle connaît. L’expérience aura été dans le fond très amusante.

 

       On traverse plus tard un petit pont de bambou, qui est construit chaque année à la saison sèche après avoir été détruit pas la mousson, jusqu’à un beau restaurant avec vue sur la ville. La spécialité est la fondue. Le serveur ôte une partie de la table pour découvrir un four à charbon. Dessus, il pose une cuve à bouillon, avec une dune au milieu pour faire cuire la viande. Dans le bouillon, on met des légumes et des nouilles. C’est agréable d’avoir enfin le goût de manger, et c’est le parfait repas pour fêter ces retrouvailles avec mon appétit.

       Après ma première douche chaude en deux semaines, on va visiter le célèbre marché de nuit. Difficile de ne pas tout acheter; les limites de mon sacs m’aident et j’en profite pour perfectionner mes compétences en négociation. 

 

      Le lendemain, Steffi m’amène à un cours d’acro-yoga (première approche du yoga de ma vie) donné par Ilsa, une lituanienne qu’elle a rencontré plus tôt dans son voyage. Il est 9h du matin, sur une belle terrasse au bord du Mékong, à m’étirer et à essayer de faire la planche, en équilibre sur les pieds d’une étrangère, tenus dans les airs. C’est drôle et surprenamment très physique. Une des autres participante me paraît familière et je vais réaliser plus tard que c’est une collègue. On parle de cette coïncidence encore aujourd’hui chaque fois que l’on se croise.

      Dans l’après-midi, Steffi, Ilsa et moi prenons un tuk tuk vers les chutes de Kuang Si. On répète plusieurs fois le prix au chauffeur, histoire d’être sûres qu’on est sur la même longueur d’onde. Le chauffeur, comme tous ici, conduit comme si sa femme sur le bord d’accoucher était à l’arrière, sauf qu’il a l’air de ne rien maîtriser. Il a du mal à passer les vitesses, cale, manque d’écraser les cyclistes. Une fois là-bas, il nous donne deux heures avant de revenir nous chercher. Les chutes sont spectaculaires. Le calcaire donne un aspect de velours et une couleur opale à l’eau.

      De retour en ville, au moment de payer, il crie au scandale de la somme ridicule qu’on lui tend. De mon expérience au Laos jusqu’ici, j’ai l’impression d’être un distributeur de boisson à qui tu as mis une pièce et qui ne te donne pas ton soda. Ils voudraient pouvoir nous retourner par les pieds et nous secouer pour vider nos poches. C’est comme s’ils avaient été contraints de s’ouvrir aux touristes à contre-coeur, et avaient eu à apprendre l’anglais en un jour. C’est malheureusement le souvenir que je vais garder de ce beau pays. Il faudra que j’y retourne pour me démontrer que j’ai tord.

 

      Le jour suivant, on retraverse le pont pour aller dans un village spécialisé en tissage et fabrication de papier. C’était sans savoir que les tisseuses ne travaillent pas les jours de pleine lune ni de nouvelle lune, ce qui est le cas aujourd’hui. Les rues sont désertes, des métiers à tisser abandonnés un peu partout, mais de tout beauté; une pelote de fil qui a l’air de rien d’un côté, et de l’autre un début d’écharpe en soie. Des étalages de matériaux servant à teindre le fil: feuilles d’indigo, écorces de tamarin… Les faiseuses de papier, elles, travaillent malgré l’absence de lune. Elles étalent une matière gluante, qui peut être de la noix de coco ou de l’écorce de bananier sur un tamis, y ajoutent des feuilles décoratives, et font sécher. 

 

      L’après-midi, on va visiter le musée UXO, qui signifie Unexplosed Ordnance. Ce sont les bombes déployées qui n’ont pas explosées. Je n’avais pas réalisé à ce point que la guerre du Vietnam avait emporté avec elle le Laos. Ils appellent ça la deuxième guerre d’Indochine. On considère que 30% des munitions (obus, grenades, bombes à fragmentation…) ne se sont pas déclenchées, ce qui en fait des milliers dans la nature prêtes à faire feu, et elles le font encore chaque jour. La fondation UXO fait le tour du pays pour éduquer les populations à faire attention, et surtout à repérer et détruire les charges encore actives. Ils estiment que ça prendra encore 100 ans à sécuriser le pays. En plus d’être dangereuse, la situation rend les paysans réfractaires à cultiver leurs propres terres, et donc diminue leurs revenus. Sans oublier ceux qui en trouvent et les vendent pour le métal, sans en comprendre le danger.

 

      Après trois jours à tergiverser sur l’option de descendre le pays jusqu’aux 4000 îles ou prendre l’avion pour aller directement à Siem Reap au Cambodge, je choisis la deuxième option, même si prendre l’avion me donne l’impression de tricher et de ne pas avoir donné assez sa chance au Laos. Billet acheté. Ce qui est fait est fait, bonjour Cambodge !

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